Après la Suisse et l’Ukraine, nous faisons un tour en Australie et en Nouvelle-Zélande grâce à John Godfrey, expert en collecte de fonds pour la région Asie Pacifique et fondateur de John Godfrey & Associates.
L’Australie et la Nouvelle-Zélande sont deux pays passionnés de sport, dotés d’une faune unique (kangourous, ornithorynques et kiwis) et situés au bout du monde. Ou au sommet, comme nous aimons parfois le penser ! Mais à quoi ressemblons-nous en termes de philanthropie et de collecte de fonds ?
Tendance des dons
Les deux pays se classent régulièrement en tête du classement de l’Indice mondial des dons de la Charities Aid Foundation (CAF). Dans l’édition du 10ème anniversaire de l’indice, nous avons été notés comme étant les plus réguliers de tous les pays classés pour leur générosité. Dans les deux publications les plus récentes, comme depuis de nombreuses années, nous nous classons parmi les 10 premiers.
La Nouvelle-Zélande a été citée (citant une donation nationale de 0,79 % du PIB) comme un exemple que le Royaume-Uni devrait suivre. Un rapport récent a suggéré que si le Royaume-Uni suivait la Nouvelle-Zélande, « cela signifierait 5,2 milliards de livres sterling supplémentaires par an ».
Les richesses sont nettement plus importantes en Australie. Les médias australiens célèbrent régulièrement des dons tels que le récent don de 250 millions de dollars (150 millions d’euros) pour un centre thérapeutique mondial de lutte contre les pandémies à Melbourne. Les dons de plus d’un milliard de dollars ne sont pas rares. Trois signataires australiens ont signé le Giving Pledge, la Nouvelle-Zélande n’en a aucun. Le don récent le plus important en Nouvelle-Zélande a été de 50 millions de dollars (30 millions d’euros) pour un hôpital pour enfants.
Aspects culturels et légaux
Les deux pays ne sont pas homogènes. Il existe des différences culturelles significatives, même si elles ne sont pas nécessairement apparentes pour les visiteurs. Nous partageons un héritage commun de colonisation. Par conséquent, nos systèmes juridiques et nos lois sur les dons de charité sont conformes à ceux du Royaume-Uni, du Canada et des États-Unis. La fameuse loi de 1603 sur les œuvres de bienfaisance reste la base pour déterminer les œuvres de bienfaisance qui bénéficient d’incitations fiscales.
Il existe des variations, mais en général, les organisations à but non lucratif dont les objectifs sont liés à l’éducation, la santé, le bien-être public, la culture, le sport, le bien-être des animaux et l’environnement peuvent bénéficier d’exonérations fiscales. Les particuliers et les entreprises qui résident dans les deux pays et qui paient des impôts peuvent demander une réduction de l’impôt sur le revenu pour les dons effectués dans le pays au profit d’organisations caritatives non lucratives enregistrées.
Les dons transnationaux
Malheureusement, aussi généreux que soient les Australiens et les Néo-Zélandais à l’intérieur de leurs frontières nationales, les dons philanthropiques transfrontaliers sont faibles. En termes de dons transfrontaliers absolus, l’Australie se situe au8e rang des pays à revenu élevé, avec 712 millions de dollars de dons à des causes internationales.
La Nouvelle-Zélande est au 21ème rang, avec 79 millions de dollars. En termes de PIB, l’Australie se situe au 11ème rang (avec la Belgique, la Suède et la Hongrie) et donne environ 5 % de son PIB à l’étranger. La Nouvelle-Zélande occupe la 12e place (avec l’Autriche, la France, l’Irlande, l’Italie et la Corée du Sud) et donne environ 4 % de son PIB à l’étranger (source).
Les restrictions des incitations fiscales aux dons à l’étranger en sont probablement la cause. En Australie, les déductions fiscales ne peuvent être accordées qu’aux organisations caritatives dont les dépenses et les objectifs sont principalement liés à l’Australie. Le gouvernement fait des exceptions pour les organisations opérant en dehors de l’Australie, mais elles sont rares. La position du gouvernement néo-zélandais est presque identique.
Conclusion
En résumé, l’Australie et la Nouvelle-Zélande sont toutes deux des nations généreuses, qui se classent constamment en haut de l’échelle internationale. Toutefois, les dons philanthropiques transfrontaliers sont limités par les codes réglementaires et fiscaux de chaque pays.
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